L’Organisation Mondiale pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO) a déclaré 2023, l’année du mil. L’année des mils, devrait-on dire car ce terme générique désignant un groupe de poacées regroupe plusieurs céréales dites secondaires, primordiales en Afrique sub-saharienne et en Asie et trop peu présentes en Europe.
=> Dans ce premier dossier, est présenté un panorama global des filières mils et sorgho, dominé par les cultures conventionnelles. L’agriculture biologique reste marginale en matière de développement, à l’échelle mondiale. Elle fera l’objet d’une 2ème partie focalisée sur les développements en Europe, notamment dans le secteur de la bio.
Mils et sorgho : un aliment de base indispensable à des centaines de millions de personnes
Les mils et le sorgho font partie de la famille des poacées (anciennement nommées graminées) qui regroupent les plantes herbacées (rarement ligneuses), annuelles ou vivaces, à tiges cylindriques creuses, portant des nœuds, généralement non ramifiées, sauf au niveau du sol.
Cultures ancestrales d’Afrique et d’Asie, les mils et le sorgho ont été domestiqués il y a plusieurs millénaires. Il s’agit de plantes rustiques, relativement tolérantes à la sécheresse et donc notamment répandues dans les zones arides et semi-arides de l’Afrique sub-saharienne.
Source de glucides (et de protéine en moindre mesure), les mils produisent des graines de taille réduite (quelques millimètres), graines qui constituent bien souvent l’alimentation de base de centaines de millions de personnes. En effet, les mils, peu gourmands en intrants, en eau et ne nécessitant pas des sols riches, assurent la sécurité alimentaire des populations du Sud qui s’adonnent à l’agriculture de subsistance. Dans ce dernier cas, ils sont consommés localement et n’entrent pas dans les statistiques du commerce ;
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