En ce mois de juin où les chiffres de la consommation Bio ont été annoncés, montrant une hausse de 18% de la consommation bio en restauration collective et de 16% en restauration commerciale, se tenait le salon Restau’Co, dédié aux professionnels de la restauration collective en gestion directe.
Le marché de la restauration collective représente 445 millions d’euros pour le secteur bio en 2022. Il pourrait représenter 3 fois plus… si la loi Egalim était appliquée. Du côté des consommateurs, 77 % des Français espèrent trouver des produits bio dans les lieux de restauration scolaire, 71 % dans les hôpitaux et 68 % se disent intéressés par le développement du bio sur leur lieu de travail, selon le dernier baromètre Agence Bio/ CSA 2023.
Avec 80 000 cantines intégrant des produits biologiques dans les repas, la restauration collective constitue donc un relais de croissance majeur pour le développement des filières biologiques.
Pour cela, l’Agence BIO était présente sur le salon pour répondre à toutes les questions relatives à l’introduction des produits bio en restauration collective et notamment sur la mise en œuvre de cette loi Egalim (qui rappelons-le ambitionne que 20% des approvisionnements soient bio). Elle partageait pour appuyer cela, des ‘success stories’ de cantines collectives (Hopitaux, EHPAD, écoles…) dépassant cet objectif.
- Success stories Agence Bio
- Programme Interfel et CNIEL
Les interprofessions INTERBEV, INTERFEL et le CNIEL mettaient elles aussi le bio en avant avec leurs arguments. En particulier, les interprofessions du lait (CNIEL) et des fruits et légumes (INTERFEL) portent ensemble le projet « Prenez en main la bio », co-financé par l’Union européenne. Il a pour objectif de mieux faire connaître les produits laitiers et fruits et légumes bio aux professionnels de la restauration collective et élus. Ce programme contient des formations, des outils de communication, des conférences… pour stimuler le développement de l’offre et de la demande.
De son côté, la FNAB partageait les chiffres de l’Observatoire national de la restauration collective bio et durable. Sur les 6700 cantines étudiées, les collectivités interrogées introduisent en moyenne 37% de produits bio pour un coût matière première moyen entre 2,08€ et 2,14€ par repas.
Nous pouvons aussi souligner l’initiative proposée par la Fondation pour la Nature et l’Homme qui agit aux côtés des acteurs clés de la transition agroécologique et alimentaire. Avec la démarche Mon Restau Responsable, ils proposent aux restaurants une méthode gratuite d’auto-évaluation et de mesure de progrès pour faire évoluer leurs pratiques de développement durable. La démarche aurait déjà embarqué 1 800 restaurants en France.
Commerce Équitable France, notamment, s’associe à cette démarche dont l’enjeu est aussi de mobiliser les décideurs pour obtenir des moyens financiers à la hauteur de l'enjeu.
Le Commerce Équitable était d’ailleurs représenté sur le salon par Max Havelaar qui incite les collectivités à intégrer les produits équitables dans leurs commandes publiques. Rappelons-le, 88% des produits équitables sont également certifiés bio[1]. Et si l’on pense en premier lieu au cacao ou au café, les achats en commerce équitable couvrent toutes les matières premières (céréales, lait, fruits… voire même les textiles pour les tenues professionnelles).
Alors quelle influence ces initiatives ont-elles sur l’offre ? Retour sur l’offre bio présentée au salon Restau’Co...
Des alternatives végétales qui dominent le salon Restau'Co
Le salon Restau’Co faisait la part belle aux alternatives végétales aux produits carnés. Sur environ 200 exposants,
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