La bio innovante garde une longueur d’avance à Natexpo

Natexpo approche et les tendances qu’on y découvrira commencent à se dessiner. Pour prendre une longueur d’avance et préparer votre salon, nous vous invitons à découvrir le Journal des Tendances publié par Natexpo.

L’organisation du salon se veut résolument optimiste, et comme nous, mise beaucoup sur le potentiel innovant du secteur bio pour se ‘régénérer’ !

En résumé, voici les 4 macro-tendances analysées par Pascale Brousse pour Natexpo, qu’elle illustre par les produits nouveaux qui y seront présentés.

Macro-tendance n°1 : Territoires & micro-terroirs

Reliée à un besoin de réancrage, cette tendance s’articule autant par le besoin de privilégier les origines locales des produits que par le rapprochement avec la nature (lieu de vie, voyages autrement, permaculture…). Parmi les lancements de produits l’illustrant, on distingue 3 axes pour cette macro-tendance :

• Le culte du kilomètre: des produits se targuant d’une production hyper-locale (micro-fermes, micro-laiteries…), voire avec une distribution au plus proche et la redécouverte du système de consigne, telle que le propose Terre et Fourchette avec son parmentier végétarien en bocal.
• Les trésors de nos terroirs : avec des innovations qui revisitent les classiques et vont plus loin dans les engagements, à l’instar des chips de blé noir à l’oignon de Roscoff AOP de la Biscuiterie des Vénètes.
• Régénération, nouvelle dimension du bio et du vivant : disposant déjà d’une certification spécifique outre-Atlantique, l’agriculture régénératrice émerge en France, prônant le vivant, en faveur des sols, de la biodiversité et de l’eau. Deux entreprises fortement engagées dans ces démarches sont citées : Autour du Riz et Les Jardins de Gaïa.

Macro-tendance n°2 : L’apogée de l’économie circulaire

La circularité a un avantage économique majeur qui, en ces périodes d’inflation, fait des émules auprès des particuliers comme des industriels. Zéro-déchet, anti-gaspillage, upcycling, 3R… un phénomène sur lequel le secteur bio continue d’être pionnier.

• La nouvelle vie des packagings: on l’observe dans tous les secteurs (cosmétique, hygiène et alimentaire), les innovations utilisent des contenants incitant à la seconde vie. Le nouvel emballage de Lyspackaging ‘Vegecos’, par exemple, est un pot réutilisable, lui-même conçu à partir d’un biomatériau issu de coproduits.
• Le surcyclage : il permet de toujours mieux valoriser ce qui auparavant était délaissé. Les coproduits sont désormais des ressources (précieuses) et deviennent sources d’innovation. On l’a vu avec les pépites de noix d’Amazonie de Natural Andes, on le découvrira avec la Kéfirade Gingembre de L’Atelier du Ferment qui revalorise ses drêches de gingembre.
• Le solide, devenu un standard du marché : on parle bien entendu ici de la généralisation des cosmétiques sous forme solide, qui prend tout son sens face à la rareté de l’eau. Tous les produits de nos salles de bain y passent (shampoing, solaires, parfum, déodorant…)
• Le nouvel art de la dilution : qui propose aux consommateurs de ne plus transporter de l’eau mais de l’ajouter chez eux. Économie de transport et d’emballages. Pastilles, billes ou poudres à diluer se retrouveront sur les pôles cosmétiques, produits ménages et même alimentaires avec plusieurs marques de laits végétaux en poudre ou concentrés.

Macro-tendance n°3 : Les performances des ingrédients naturels

Les dernières années ont été dominées par le culte du végétal. Les ‘greentech’, les ‘blue biotechs’ (issues de la mer et des algues), la fermentation ou encore l’engouement pour les plantes adaptogènes ou les bactéries... ont irrigué l’innovation ! La nature offre une nouvelle approche de la performance… encore en exploration.

• Le ‘boost’ végétal : en bio, il ne s’opère pas seulement par la tech, mais surtout par le croisement des sciences et des savoirs ancestraux, et par l’association des pouvoirs (supers ingrédients et huiles essentielles, probiotiques et algues…). A découvrir notamment le complément alimentaire dédié aux sports doux (yoga…) et d’endurance de Inners, à base de plantes adaptogènes.
• Nouvelles expériences végétales : le végétal permet d’innover en gastronomie et en cuisine, apportant son lot de nouvelles textures et goûts. A retrouver par exemple avec l’alternative aux œufs lancée par Nature et Aliments (une poudre à base de lupin et féverole, à diluer dans l’eau).
• Les super actions de la fermentation: devenue tendance de fond pour une alimentation saine, la fermentation inspire, grâce à ses vertus, en alimentaire, boissons autant qu’en nutraceutique. En témoignent le vinaigre à la fleur de sureau des Délices de l’Ogresse ou la bûche végétale au soja+amande lactofermentés de Sojami.

Macro-tendance n°4 : Slow, le retour du tempo bio

Cette dernière tendance s’intéresse à nos rythmes de vie… Face à l’accélération, beaucoup aspire aujourd’hui à ralentir. Et ces produits en lancement invitent justement à déstresser et à se (re)synchroniser avec nos rythmes naturels.

• Santé mentale, nouvel eldorado ‘slow’: des produits de bien-être, cette tendance gagne maintenant aussi le segment des boissons, avec des tisanes relax bien sûr, mais aussi du café anti-stress. L’ingrédient phare pour cela est sans surprise le CBD, qui s’ajoute aux plantes typiques plus connues.
• Sans alcool, le super cool : boire de l’alcool à l’apéro ne sera bientôt plus à la mode tant les propositions alternatives sont attrayantes. Bars sans alcool, ‘mocktails’… ce segment revisite les grands classiques (bière, gin…), mais innove aussi de façon inédite, en goût, mais aussi en recherchant des vertus santé en plus. Le meilleur exemple est le 69MG que présentera La spiruline de Julie, qui se veut un « produit festif bon pour la santé», à consommer en boisson ou en shooter.
• Biorythmes féminins, nouvel eden bien-être: le cycle menstruel n’étant plus un sujet tabou, une nouvelle écologie du corps est proposée aux femmes, avec la promesse de pacifier les douleurs menstruelles et de retrouver un équilibre hormonal. Cela passe par des compléments alimentaires bien entendu, mais aussi par des tisanes, des huiles… et des produits d’hygiène adaptés.

On le constate encore, même si copiée de plus en plus rapidement, la bio sait garder une longueur d’avance en matière d’innovation écologique, durable et raisonnée. Nous avons hâte d’en savoir plus et d’aller à la rencontre des acteurs lors du salon Natexpo.

En attendant, retrouvez l’intégralité de cette analyse de tendances en téléchargement gratuit sur le site de Natexpo.