Lors du webinaire organisé le 7 septembre dernier sur le thème "Préserver la sécurité alimentaire à long terme", TP Organics, la plateforme technologique européenne pour la recherche et l'innovation dans le domaine de l'agriculture biologique et de l'agroécologie, a présenté son nouveau document d'orientation sur la sécurité alimentaire et l'agriculture biologique et agroécologique. La guerre en Ukraine a placé la sécurité alimentaire au centre du débat politique. Mais pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, les systèmes de production alimentaire doivent être repensés, devenir moins dépendants des intrants externes (combustibles fossiles, pesticides et engrais synthétiques, aliments pour animaux importés, etc.) et plus résistants, comme le souligne aussi la stratégie "De la ferme à l'assiette" de l'Union européenne. Bien que la production alimentaire mondiale soit suffisante, la sécurité alimentaire peut être menacée par certaines pratiques agricoles intensives, par une répartition inégale de la nourriture et par l'inégalité des revenus, combinées à l'inflation et à l'augmentation des coûts alimentaires et énergétiques.

infography changements des systèmes alimentaires

Des changements requis pour notre sécurité alimentaire - ©TP Organics

Afin de soutenir le développement de l’agriculture biologique et de rendre le système agroalimentaire européen plus durable et plus résistant, TP Organics plaide en faveur d'une augmentation substantielle du financement de la recherche consacrée aux approches biologiques et agroécologiques. TP Organics réunit des entreprises de toutes tailles, des chercheurs, des agriculteurs, des consommateurs et des organisations de la société civile actifs dans la chaîne de valeur biologique. L'agriculture biologique et l'agroécologie rendent les cultures - et les rendements - plus stables et plus résistants aux parasites, à la variabilité de l'environnement et au changement climatique, notamment aux sécheresses de plus en plus fréquentes, aux pénuries d'eau et aux nouveaux agents pathogènes, réduisant ainsi le besoin d'intrants. Ces preuves scientifiques n'ont pas encore atteint un niveau de sensibilisation suffisant, ni parmi les décideurs politiques, ni parmi le public. Parallèlement, l'échange de connaissances entre les agriculteurs, les chercheurs et les décideurs politiques présente des lacunes.

C'est pourquoi TP Organics, avec le soutien de la Fondation européenne pour le climat, a mis en œuvre différentes activités de communication et de diffusion tout au long de l'année 2023, notamment cette note d'information avec son webinaire de lancement, ainsi que les Organic Innovation Days qui se tiendront à Bruxelles les 25 et 26 octobre prochain.

 

« Les pesticides les plus nocifs doivent être interdits »

En introduction du webinaire du 7 septembre, intervenait l’expert Dr. Helmut Burtscher-Schaden, chargé de campagne "Pesticides et chimie" à GLOBAL 2000 (Friends of the Earth, Autriche). Figure éminente du mouvement européen visant à remplacer le glyphosate par des alternatives respectueuses de l'environnement, il est aussi représentant adjoint de l'initiative citoyenne européenne "Save Bees and Farmers". Il a mis en évidence les discours trompeurs du lobby agro-industriel sur la toxicité des pesticides dans l'agriculture conventionnelle et biologique, dans le contexte du règlement sur l'utilisation durable des produits phytopharmaceutiques (SUR) proposé par la Commission européenne et du plan d'action de l'UE en faveur de l'agriculture biologique. "Face à la crise actuelle, il n'y a pas d'alternative à la réduction de l'utilisation des pesticides et à la restauration de la biodiversité.

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