Une première réussie pour les Ingrédients Biologiques à Natexpo

Forum ingrédients

 

Pour sa première édition, le Forum des Ingrédients Biologiques, se tenait au cœur du nouvel espace dédié aux ingrédients et matières premières bio du salon Natexpo. La question de l’approvisionnement en bio étant au centre des enjeux actuels, l’arrivée sur le salon des acteurs de la filière amont a été vivement appréciée. Pas moins de 22 fournisseurs ont exposé leurs ingrédients sur ce nouveau pôle, représentant la grande diversité de l’offre en matières premières et produits alimentaires intermédiaires (PAI) biologiques.

Le Forum des Ingrédients Biologiques, organisé en partenariat avec Ingrébio, a quant à lui permis de couvrir les principaux sujets autour de ces ingrédients : Quelles sont les tendances en bio ? Comment sécuriser ses approvisionnements ? Comment nouer des relations équitables avec ses fournisseurs ? Comment communiquer auprès des consommateurs ?

 

Pôle Ingrédients et Matières Premières bio : les innovations et les immanquables

Plantes bio

Les plantes bio a l’honneur parmi les ingrédients Stand Herbier du Diois – ©Ingrebio

Les ingrédients végétaux avaient la part belle sur le pôle des ingrédients. Plantes aromatiques, herbes et fleurs étaient largement représentées entre Cailleau Herboristerie, L’Herbier du Diois et Herbes Grand Ouest. Les extraits issus des plantes, huiles essentielles, hydrolats… étaient également présents chez Diffusions Aromatiques. Quand Esenco ou Vidya Europe misaient sur des extraits végétaux titrés. Le curcuma ou le gingembre étaient les produits phares pour Vidya (sous forme d’extrait) ou Bonabio. Les plantes africaines sont la raison d’être de Racines Bio, avec en particulier le baobab ou le moringa.

Les fruits secs étaient particulièrement mis en avant par Keramis, BioTerra ou Bio Ingrédients et les autres végétaux déshydratés par Worlée. Pour Senfas ou la coopérative AgriBio Union, les produits phares étaient les légumineuses et autres légumes secs. Seah International et l’Ufab lançaient quant à eux de nouvelles sources de protéines végétales.

Et Biercors misait plutôt sur les purées de graines et les graines germées sous forme de graines ou de farines.

Enfin, les produits issus de la ruche étaient représentés avec les entreprises italiennes Conapi et BNatural. Cette dernière distribuée par Esenco en France mettait en avant un procédé unique d’extraction de la propolis.

 

Zoom sur les nouveaux ingrédients

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Quinzaine du Commerce Equitable : la croissance du commerce équitable profite à la Bio

Producteur bio de céréales en commerce équitable

 

600 événements partout en France et près de 15 000 personnes attendues… la dix-septième quinzaine du commerce équitable se déroule jusqu’au 28 mai. Cette mobilisation illustre le fort potentiel d’un secteur en pleine croissance. En toile de fond, les statistiques très favorables, publiées par la Plate-Forme pour le Commerce Équitable, contribuent sans doute à interpeller grand public et acteurs économiques sur la nécessaire évolution des modes d’échange et de production.

 

Filières équitables : une croissance spectaculaire

+21% en 2016 pour les filières internationales et +115% pour les filières françaises, la consommation équitable française affiche une hausse moyenne de 42,6%. L’avenir est prometteur pour ce marché, qui pèse déjà près d’un milliard d’euros : 673 millions pour les filières de pays en développement et 275 millions pour les filières françaises.

Ces chiffres illustrent la vitalité d’un marché français en pleine croissance. Pris dans le détail, ils confortent trois enseignements majeurs. D’abord, la convergence avec la Bio se confirme pour les ventes labellisées sur les filières internationales[1] et françaises[2] du commerce équitable. Par ailleurs, le poids des produits alimentaires reste prédominant et les modes de distribution se diversifient.

 

Équitable, bio et alimentaire !

Dans ce contexte porteur, la Bio n’est pas en reste. Telles les deux faces d’une même médaille, le respect des droits humains et la transition écologique se tirent chacun vers le haut, au plus grand bénéfice des activités agro-alimentaires. La cosmétique est quant à elle sur la pente ascendante.

Le commerce équitable indissociable de la Bio

La tendance bio-équitable se confirme pour les filières internationales, qui ont écoulé 74% de produits au double label en 2016, soit 3 points de plus qu’en 2015 et une progression de 11 points comparé à 2012 ! Le mouvement est plus discret sur le segment français, mais point de conclusion hâtive. Rappelons que le critère « équitable » ne peut s’appliquer aux pays producteurs de l’OCDE que depuis 2014. Aussi ne dispose-t-on que d’un recul de deux années concernant l’équitable « Made in France« . Pourtant, la part de 44% qui revient à la Bio sur ce segment semble déjà très encourageante pour une filière en pleine structuration : labellisations Bio actées, en cours ou envisagées… Un point à surveiller de près dans les années à venir.

L’agroalimentaire équitable bio plébiscité par les consommateurs

Du côté des marchandises, le constat est clair : le développement du commerce équitable en France profite essentiellement au secteur agroalimentaire. Sur ce marché annuel de 948 millions d’euros, le panier moyen, passé de 5,9 euros en 2012 à 14,15 euros en 2016, est en effet composé à 95,17% de produits alimentaires. La Plate-Forme pour le Commerce Équitable évoque en outre une part de 60% d’origine bio parmi ces denrées alimentaires et diététiques équitables qui dominent le marché. Concernant les produits ou service non-alimentaires (fleurs, artisanat, tourisme, textile et cosmétique), les produits de bien-être ont pris (avec le textile) la tête du peloton, dynamisés par l’émergence de start-up positionnées sur le créneau de la vente directe au consommateur par Internet.

 


[1] Labels et marques internationaux pris en compte dans l’étude PFCE : WFTO, Max Havelaar, ECOCERT Equitable, SPP, ATES, BIOPARTENAIRE
[2] Labels et marques français pris en compte dans l’étude PFCE : ECOCERT Solidaire, BIOPARTENAIRE, BIOCOOP (Ensemble), ETHIQUABLE (Paysans d’Ici), Agri-Ethique

 

Auteur : Armel de Sansal


Le SYNABIO rassemble plus de 180 acteurs de la bio lors de son AG

Table Ronde sur les défis de la RSE

 

L’assemblée générale du Synabio, le Syndicat des entreprises de la bio, était cette année ouverte à tous les entrepreneurs de la bio, adhérents ou non à l’organisation, aux partenaires et aux journalistes. Particulièrement riche en informations et en échanges sur les priorités de notre secteur, cette rencontre a réuni plus de 180 personnes à Paris le 30 septembre dernier.

 

Une RSE qui va de soi en bio mais à faire valoir

La table ronde consacrée à la RSE, avec Madame Corinne Lepage comme invitée, a permis à quatre entrepreneurs de la bio, dont deux jeunes pousses, de présenter leurs démarches en matière d’approvisionnements, de social ou d’écoconception des emballages. Madame Lepage, puis Monsieur Romain Ferrari de la Fondation 2019, ont souligné que notre secteur subissait une distorsion de concurrence. En effet, les produits bio et conventionnels sont taxés de la même façon alors que leurs impacts pour la santé et l’environnement, et donc pour la collectivité, sont radicalement différents. La discussion a également permis de mettre en évidence l’appui qu’apporte le Synabio aux PME de la bio grâce à la démarche Bioentreprisedurable®, un référentiel RSE pensé pour et avec les entreprises de notre secteur.

 

La sécurisation des appros pour accompagner la croissance

Autre sujet d’actualité : la structuration de filières. La bio connaît aujourd’hui une croissance soutenue et, pour y répondre, les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs doivent s’organiser et sécuriser les approvisionnements. L’Agence Bio a souligné les résultats très encourageants de certaines filières qui peuvent aujourd’hui revendiquer une origine France à 100%. En grandes cultures, on espère atteindre prochainement des résultats similaires, compte tenu des prévisions de conversion. Les chefs d’entreprise, témoins de la deuxième table ronde ont souligné les forts besoins en fruits et légumes bio pour la transformation, l’enjeu principal étant d’assurer une visibilité en matière de volumes, qualité et durées d’engagement, tant pour les agriculteurs que pour les transformateurs.

 

Hormis ces tables rondes, les participants ont pu prendre connaissance de l’ensemble des activités et des orientations du Synabio : révision du règlement bio, RSE, Qualité, R&D et travail sur les filières.

Le Synabio, qui a connu cette année une progression significative du nombre de ses adhérents, a annoncé que sa prochaine assemblée générale aurait lieu en septembre 2016 en région, à l’occasion des 40 ans de l’organisation.