Un dossier proposé par Karine Seaudeau, déléguée générale IFS (Innovation Fluides Supercritiques)
www.portail-fluides-supercritiques.com
Un des enjeux majeurs que doivent relever la recherche et l’industrie d’ici 2050 est de nourrir une population croissante (9.5 milliards d’habitants prévus en 2050) tout en préservant les ressources naturelles et en limitant l’impact sur l’environnement. L’industrie agro-alimentaire, pour fournir une alimentation durable, est au cœur de ces enjeux. Selon Organic Monitor, organisateur du « Sustainable Food Summit 2014 », de nouvelles tendances se dessinent afin de relever ces défis[1] : alternatives aux protéines animales, développement de « clean-label », développement de nouvelles pratiques d’agriculture durable, développement de nouvelles technologies.
Poussées ainsi par ces nouveaux défis, des technologies éprouvées industriellement sur certaines niches sont redécouvertes et ont le vent en poupe. C’est notamment le cas, des technologies fluides supercritiques qui ne cessent de se développer ces cinq dernières années dans les domaines de l’extraction et la purification par CO2 supercritique ainsi que sur des procédés plus novateurs tels que l’imprégnation, la micronisation, ou l’extraction en eau subcritique.
Ces procédés sont particulièrement intéressants pour les produits issus de l’agriculture biologique (alimentaire et cosmétique) car ils permettent d’obtenir de nouveaux ingrédients, proches de la matière première. Les composés obtenus, grâce à la relative basse température et au caractère chimiquement inerte du gaz carbonique respectent la « matrice » originelle (plantes, algues, céréales) et la nature des molécules extraites. Ainsi, les composants les plus thermosensibles ne sont pas détériorés ce qui est particulièrement intéressant pour converser les vitamines, arômes, antioxydants …). La majeure partie des ingrédients alimentaires concernés sont des extraits aromatisants pour préparations salées ou sucrées ; des extraits riches en antioxydants ; des extraits riches en pigments. Les applications concernent également des produits finis tels que les huiles, des compléments alimentaires enrichis en protéines.
Le présent dossier fera le point sur le fonctionnement des technologies d’extraction, fractionnement (purification) par CO2 supercritique, leurs avantages, limites en illustrant d’exemples industriels concrets dans le domaine conventionnel ainsi que dans le domaine des ingrédients biologiques. Enfin, un éclairage sera apporté sur la présentation des procédés parfois moins connus que sont l’imprégnation, la micronisation, la débactérisation ou l’extraction en eau subcritique.
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[1] Les défis de l’alimentation durable soulevés au Sustainable Foods Summit Europe 2014. Ingrebio.fr (25/07/2014)